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En traversant Mayotte ce week-end, le cyclone CHIDO a fait des ravages, semant la désolation et la mort sur son passage. Si le bilan humain n’est pas encore connu, il s’annonce particulièrement lourd. Plus de 100 000 personnes, près du tiers de la population de l’île, vivaient dans des bidonvilles dont il ne reste plus rien. Le système de soin est à terre, la plus grande maternité de France en partie détruite, les communications coupées, et les moyens manquent cruellement.

Nos premières pensées vont en direction des victimes, de leur famille et de la population mahoraise dans son ensemble durement frappée par cette catastrophe naturelle. Le SNASS-CGT leur exprime toute sa solidarité et tout son soutien. Il exprime également toute sa solidarité aux agents de la fonction publique et tout particulièrement à nos collègues de l’ARS et de la DEETS, dont nous restons pour certain.e.s, encore sans nouvelles.

Nous appelons notre ministère à soutenir du mieux que possible, le relogement de nos collègues et de leurs familles, de permettre une évacuation des agents vers La Réunion si la demande en est faite et de les accompagner au mieux dans cette reconstruction du territoire

Car dans la période qui s’ouvre, les services de l’Etat auront un rôle crucial à jouer, notamment en ce qui concerne les questions sanitaires et sociales. Mais comme nous l’avions déjà relevé auprès du Ministère à maintes reprises, les moyens des ministères sociaux restent très insuffisants pour un territoire comme Mayotte, dont les besoins étaient déjà criants avant le passage de CHIDO.

Aujourd’hui, le SNASS-CGT appelle le Ministère à mettre des moyens renforcés pour permettre à ses services et agences à Mayotte de se relever des dommages qu’ils ont subi et de leur permettre de répondre aux urgences sociales, sanitaires et environnementales qui préexistaient, mais que le passage du cyclone a considérablement aggravées.  Ces moyens doivent s’entendre sur la durée car la reconstruction de l’île sera difficile et lente, dans un contexte social et économique déjà tendus.

Le SNASS-CGT rappelle également que ces catastrophes climatiques sont de plus en plus violentes et que la saison cyclonique ne fait que commencer. Cette région du monde est chaque année soumise à ce type d’évènement, pendant un période de plusieurs mois. Il est urgent que les autorités en tirent les conséquences pour pouvoir mettre durablement à l’abri, la population mahoraise.

Mais l’ampleur de cette catastrophe n’est pas uniquement imputable à un aléa météorologique, même exceptionnel. Le nombre de morts et de blessés, encore provisoire, ainsi que les destructions révèlent également des infrastructures inadaptées et insuffisantes, des services publics sous-dimensionnés et le niveau de pauvreté alarmant d’une large partie de la population.

La départementalisation de Mayotte ne s’est pas accompagnée des moyens permettant d’assurer aux mahorais des services publics et des conditions d’existence satisfaisants. Il est urgent de rompre avec cette politique inégalitaire.

Le SNASS-CGT renouvelle sa solidarité et son soutien à ce territoire français trop souvent oublié et isolé dans le canal du Mozambique.