Le système de santé est à bout de souffle !

Urgences au bord de l’explosion, soignants en burn-out, réquisitions pour pallier les manques de personnels, management brutal, une situation qui induit une perte de chance et des risques pour les patients entraînant une hausse de la mortalité , désintérêt pour certaines spécialités…Notre système de santé, pourtant reconnu comme l’un des meilleurs du monde,est à bout de souffle.

Le rôle donné aux ARS de mieux répondre aux besoins de la population et garantir l’efficacité du système de santé, s’est transformé en casse des hôpitaux de proximité au bénéficie des établissements de santé privés lucratifs. Seule la diminution des dépenses publiques compte dans les directives nationales.

Les agents des ARS dénoncent  la perte de sens et l’éloignement des missions, absorbés par des tâches de plus en plus bureaucratiques. L’inspection et le contrôle se font de plus en plus sur l’aspect financier et de moins en moins sur la qualité de prise en charge.  Les ARS sont également malades d’un management désincarné et de la rigueur budgétaire (encore – 338 ETP en 2019) dans laquelle elles sont tombées dès leur création (RGPP, MAP puis Action Publique 2022).

Les mêmes causes produisent les mêmes effets, cles politiques de réductions budgétaires de l’Etat portent à la fois la casse de l’administration de santé et la casse du service public de santé avec dans les 2 cas, des conséquences désastreuses pour les personnels et pour les usagers.

La santé est un bien commun qu’il nous faut défendre.

Que l’on soit agent d’une ARS, d’un service déconcentré de l’Etat, ou du ministère des solidarités et de la santé, nous sommes toutes et tous également des usagers du système de santé et du système de protection sociale. Ces 2 systèmes sont étroitement liés et forment un tout qui est remis en question aujourd’hui dans une perspective de privatisation et de course à la rentabilité. Les populations les plus défavorisées sont dès lors les premières touchées. Et les mesures annoncées par la Ministre Agnès BUZYN, sont loin d’être suffisantes pour permettre au système dans son ensemble de se relever.

Pour le SNASS-CGT, il faut que les collègues des ARS comme de la Cohésion Sociale aient la possibilité de  montrer leur solidarité avec les personnels de santé lors des journées de mobilisation.

Le 14 novembre 2019

Soyons tou-te-s solidaires avec celles et ceux qui luttent  pour obtenir des moyens humains et financiers suffisants, pour une politique de santé publique et d’accès aux soins qui ne laisse personne au bord du chemin.

Le SNASS-CGT appelle les collègues à soutenir les luttes de la santé, des services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) , des trésoreries (DGFIP), l’outre-mer, etc…, quelle que soit la forme de ce soutien (messages de soutien, participations aux assemblées générales, grève, etc…).

Cet appel est un préalable qui doit aider à construire la grande journée interprofessionnelle de grève et de manifestation du 5 décembre prochain, journée de luttes pour défendre les services publics, et nos  régimes de protection sociale et de retraite aujourd’hui en grand danger.

DÉBATTONS DANS NOS SYNDICATS ET DANS NOS ÉTABLISSEMENTS !

ORGANISONS DES ASSEMBLÉES GÉNÉRALES,

PRÉPARONS LA GRÈVE DU 5 DÉCEMBRE 2019

ET DISCUTONS DES POSSIBILITES DE L’INSCRIRE DANS LA DUREE.

ÉLU.E.S ET MANDATÉ.E.S DOIVENT SE JOINDRE AUX LUTTES ET MOBILISATIONS D’ICI LÀ.

La CGT porte les revendications suivantes :

  • La défense et l’amélioration de notre système de Santé et d’Action Sociale, garantissant l’accès, la proximité et l’égalité de prise en charge pour la population sur tout le territoire
  • La sauvegarde et l’amélioration de notre système de protection sociale et de retraite, et le retrait du projet de système par points voulu par le gouvernement ;
  • L’arrêt des suppressions de postes et des fermetures des services publics, la réouverture de services publics et sociaux de proximité pour répondre aux besoins des populations dans une organisation équilibrée et écologiquement responsable des territoires ;
  • L’abrogation de la loi dite de « transformation de la Fonction publique » ;
  • L’arrêt de la nouvelle Organisation Territoriale de l’Etat qui va précipiter les difficultés pour les agents et les usagers des services de l’Etat ;
  • Le recrutement massif d’emplois statutaires et l’ouverture des postes nécessaires ;
  • L’augmentation de nos rémunérations et des salaires, notamment par le dégel immédiat de la valeur du point d’indice

Soyons toutes et tous solidaires avec les agents et les usagers des services publics qui luttent pour les maintenir!