Mois après mois, les agents de la fonction publique voient leurs salaires en proie à une « smicardisation » grandissante !

La hausse des prix, qui ne cesse de s’accentuer, a entraîné mécaniquement une hausse du SMIC de 2,65 %, ce qui a contraint le gouvernement à relever l’indice majoré minimum de la fonction publique de 343 à 352 à compter du 1er mai 2022. (il s’agit d’ailleurs de la 3éme augmentation depuis octobre 2021)

Le « minimum de traitement » pour les agent-es publics à plein temps est donc désormais de 1649,48 € bruts mensuels, ce qui représente une hausse de 42 € par mois.

Cette mesure est totalement insuffisante et inadaptée. Pourquoi ?

  • Insuffisante, car la perte de pouvoir d’achat de tous les agents publics, pour toutes les catégories, en raison du gel de la valeur du point d’indice depuis 2010, s’élève à plus de 13 % !
  • Inadaptée, car les 7 premiers échelons du 1er grade de la catégorie C sont, du coup, rattrapés par le SMIC et donc rémunérés au même indice, tout comme les 3 premiers échelons du 2éme grade de la catégorie C et les 2 premiers échelons du 1er grade de la catégorie B.

Le tassement des grilles salariales qui en résulte est la négation du principe d’évolution de carrière et de reconnaissance de l’expérience professionnelle. Il pose par conséquent un problème majeur d’attractivité des emplois de la fonction publique !

Exemple parlant : les agent-es du 1er grade de la catégorie C resteront 9 ans avec le même indice, et donc bloqué au SMIC, sans aucune évolution. Un pur scandale !

Désormais, les premiers échelons de la catégorie C et B démarrent au même indice et rendent la structuration des corps et grades complètement obsolètes, ce qui permettra au gouvernement, à n’en point douter, de les remettre en cause en proposant un autre système de rémunération pour les agent-es publics.

C’est la dégringolade depuis 20 ans !